UN VILLAGE INVISIBLE AU QU�BEC?

Le soir de mon passage, il pleuvait � boire debout. Bien des visiteurs �taient d��us des caprices de Dame nature. Mais bon. Toujours est-il que ce Village invisible est unique en son genre. Avant de d�couvrir les l�gendes traditionnelles du Qu�bec, les touristes sont appel�s � t�l�charger une application sur leur t�l�phone cellulaire. Cela leur permet d�interagir dans les zones d�action. Comment? En influen�ant la sc�ne d�une l�gende ou en encourageant le c�l�bre homme fort Louis Cyr, � soulever ses halt�res dont le poids record �tait de 273 � livres.

� C�est unique et novateur comme approche. Jumeler l�application interactive avec des projections visuelles, holographiques et au laser, voil� une technologie qui n�existe pas ailleurs au Qu�bec �, explique Martin Champoux, gestionnaire de projets, Village invisible. En 2017, la direction pr�voit accueillir entre 20 000 et 25 000 visiteurs. Ouvert depuis le 22 juin dernier, le Village invisible sera accessible jusqu�au 3 septembre prochain. Les investissements sont �valu�s � pr�s d�un million de dollars sur trois ans. � C�est une activit� appel�e � grandir au fil des ans. On peut faire beaucoup de choses, ajouter des l�gendes et des personnages, adapter des zones d�action au besoin, etc. Puisqu�il s�agit d�une application technologique, �a attire beaucoup de gens. �

VILLAGE QU�B�COIS D�ANTAN

� d�faut d�avoir pu visiter le Village invisible le soir, je suis retourn� au Village Qu�b�cois d�Antan le lendemain matin. C��tait une premi�re. En traversant un tunnel pour acc�der au village, nous entrons dans la p�riode des ann�es 1810-1830. Il y a plus de 70 b�timents, dont une caisse populaire, un magasin g�n�ral et bien s�r l��glise du village.

Les personnages jouent tr�s bien leur r�le de l��poque. C�est tout en leur honneur. Le cur� a toujours un conseil � donner, la pr�pos�e � la caisse populaire se plaint de sa voisine et le menuisier croit dur comme fer aux indices laiss�s par la nature pour pr�dire le temps qu�il fera. Impossible de les ramener en 2017. Impossible aussi de savoir s�ils ont suivi une formation en th��tre et appris des notions d�histoire. Chacun est bien camp� dans son r�le et l�interpr�te avec doigt�.

Vers midi, Patriotes et gens du village ont commenc� � s�agiter. Des rumeurs laissaient entendre que des Britanniques se pr�paraient � donner l�assaut. La tension �tait pr�sente. Puis, des Patriotes ont lanc� une premi�re salve de tirs en direction de l�ennemi. Cette reconstitution �tait exemplaire. Les cris et les jurons des villageois se faisaient entendre partout. Apr�s quelques minutes d��changes de tirs, les Patriotes ont finalement d�cid� de se retirer en se mettant � l�abri. C�est alors que des Am�rindiens sont venus s�emparer d�un baril de poudre avant que les Britanniques ne surgissent. Les voleurs ont eu droit � toute une gamme de jurons des villageois.

MONDIAL DES CULTURES

Mine de rien, saviez-vous que le Mondial des Cultures de Drummondville a d�j� plus de trois d�cennies d�existence � son actif ? L��v�nement, qui a pris fin samedi dernier, a r�uni une fois de plus de nombreuses troupes folkloriques de tous les coins de la plan�te. Elles viennent d�aussi loin que la Russie, le Portugal, la Moldavie, le Mexique, l�Italie, la Slovaquie, la Belgique, le Japon, l�Indon�sie et j�en passe. Les prestations hautes en couleur sont toujours aussi impressionnantes les unes que les autres.

Les autorit�s du Mondial des Cultures �valuent � 100 000 le nombre de visiteurs qui ont acc�d� au parc Woodyatt, lieu des festivit�s. Onze pays et 400 artistes �taient au rendez-vous cette ann�e pour cette 36e �dition.

Fait � noter, la troupe de Porto Rico a �t� chaudement applaudie � la suite de son num�ro dans le �miroir� d�eau tout pr�s du Grand Th��tre Cogeco. Et de son c�t�, la Russie a eu droit � un standing ovation sous un chapiteau bond� d�admirateurs pour une prestation qui n�a laiss� personne indiff�rent.

TOURISME CENTRE-DU-QU�BEC

BERNARD GAUTHIER